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Ce numéro de la NRF, premier d’une nouvelle série, renoue avec les deux grands fondamentaux de la revue depuis plus d’un siècle : faire connaître la littérature qui est en train de s’inventer, et participer au débat intellectuel, aux grandes questions de l’époque. Pour cela, la revue est un point de repère, un objet de désir, sans préjugés, sans concept prédéterminé. Ce sont les textes qui nous mettent en mouvement, non l’inverse : place, donc, aux textes, à leur puissance d’entraînement, de déstabilisation. Dans ce nouveau numéro, on verra qu’il est aussi bien question de football et de mystique, de poésie et de musique, d’histoire et de philosophie, et de bien d’autres choses encore. Alfred Brendel s’explique sur ses relations avec Haydn et Beethoven, Isaac Babel écrit une lettre à Serge Eisenstein sur un projet de film, Roberto Calasso commente un vers de Dante en passant par les Védas, le grand Miguel de Unamuno évoque « le mal du siècle », Frédéric Beigbeder se fait le témoin d’une société mise à l’épreuve, Grégory Schneider emmène son lecteur aux îles Féroé assister à un match improbable, fenêtre inattendue sur le monde qui est le nôtre : la crise spirituelle, crise de civilisation, que nous vivons demande à être comprise, interprétée, racontée sous toutes ses formes. Un match de foot peut être aussi précieux à « lire » qu’une page de la Divine Comédie.
Cette variété de sujets aspire à constituer, tous les deux mois, un rendez-vous unique en son genre. L’époque où nous sommes traverse une crise inédite pour la conscience européenne, l’Europe qui a été à l’école avec Shakespeare et Dostoïevski et qui fait face aujourd’hui à une forme de monstruosité sans pareille. À la littérature d’entreprendre le déchiffrement de cette crise de civilisation dans un langage qui lui est propre, aux antipodes du formatage et d’une idéologie meurtrière de l’immédiat inculte et dictatorial. À la littérature d’opposer à la réduction du message à une forme unique la polyphonie du langage, l’imagination, la fiction, la création de mondes singuliers. C’est le cas ici avec Joseph Cheneraille, avec Gaëlle Obiégly. L’écriture, mais aussi la peinture, la photographie, le cinéma : l’image aussi est entrée dans une nouvelle ère. La NRF veut raconter cette histoire.
La révolution numérique, vraie rupture avec la culture humaniste de Gutenberg, entraîne une circulation prodigieuse des textes en même temps que leur indifférenciation. L’attention de la NRF à la littérature in progress est une réponse à ce mouvement indifférenciateur. Textes d’auteurs qui ne figurent pas tous dans la lumière médiatique mais qui sont les pionniers de nouveaux rapports au langage, ouverture d’un blog hebdomadaire et bientôt d’un site entièrement dédié à la revue : telles sont les pistes que cette nouvelle Nouvelle Revue Française voudrait ouvrir. Pour cela, la NRF doit continuer d’être ce qu’elle n’a jamais cessé d’être, au meilleur d’elle-même : un rendez-vous, une histoire commune avec ses lecteurs.
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Michel Crépu. Du Monstre (chronique)
Du XXesiècle, nous sommes sortis comme nous y étions entrés : par inadvertance. À peine venait-on de remercier les vieux GIs du D Day de juin 44, le XXIe siècle était déjà dans l’escalier, au nom d’Allah. Par comparaison, la chute du Mur, officiellement considérée comme le terminal du siècle des camps, en prenait l’allure d’un complément wagnérien pour mélomanes. Sept janvier 2015 : dix minutes de tuerie pour basculer d’une époque dans une autre. De l’ancienne paix dans la nouvelle guerre. Non pas loin là-bas, dans les émirats, mais au coin de la rue, chez nous, à Paris, Ville Lumière, sous les yeux de la planète médusée. Car bien sûr, tout le monde aime la France. Être Charlie ou ne pas être : telle a été la question, le temps d’un hiver.
Frédéric Beigbeder. Hé bien ! La guerre
1. INDIFFÉRENCE OU LÂCHETÉ ?
C’est l’histoire d’un peuple qui voulait rester indifférent. On l’en a empêché. J’écris ceci un mois après le carnage de Charlie Hebdo, je suis à Kiev, en Ukraine, dans un pays en guerre, comme le mien. Ce n’est pas moi qui le dis mais 53 % des Français. Dans un sondage Ipsos-Le Monde du 28 janvier 2015, à la question « Vous sentez-vous en guerre ? », 53 % de mes concitoyens ont répondu : « Oui ». Je vous jure que j’ai essayé de rester indifférent. J’ai tout fait pour continuer à vivre comme si ces tueries n’avaient pas existé. Les habitants de Kiev ont donné un bel exemple lorsque leur dictateur leur tirait dessus. Il faut snober la violence, tout simplement en l’ignorant. Leur dictateur a fini par s’enfuir car il ne pouvait pas tuer tout le monde. « Tirez les premiers, messieurs les djihadistes ! » Certes, il est insupportable de se dire que les morts sont morts pour rien. Pourtant il faut regarder la réalité en face : les victimes d’attentats ne meurent pas pour défendre la liberté d’expression, ni pour lutter contre l’islamisme radical. Elles meurent pour rien, sans raison.
Roberto Calasso. Foi et raison
Lorsqu’on m’a dit que notre réunion d’aujourd’hui serait centrée sur les mots foi et raison, j’ai tout de suite pensé : cela s’inscrit parfaitement dans la tradition du PEN Club qui a toujours voulu s’occuper des persécutés. C’est ainsi, en effet, que m’apparaissent ces deux mots qui subissent tous les jours des abus, des mauvais traitements, des violations. À tel point que certaines personnes, dont on pourrait s’attendre à ce qu’elles les prononcent souvent, au contraire, les évitent.
Miguel de Unamuno. Le mal du siècle
Élevé à Bilbao dans une foi traditionnelle, le philosophe, poète et nouvelliste Miguel de Unamuno (1864-1936) professera dès la vingtaine un « humanisme athée ». Marqué par Hegel et Spencer, il adhère à la mentalité positiviste de son temps et parallèlement à la mouvance socialiste libertaire, influencée par Proudhon. À partir de 1895, il fait cet amer constat : loin d’avoir donné à l’humanité l’assurance escomptée, ces idéaux progressistes ont eu tendance au contraire à la laisser sans voix devant les questions que lui pose l’existence. Pour Unamuno, cette prise de conscience s’entremêle à trois événements personnels : une première attaque cardiaque, puis la naissance de son troisième fils atteint d’hydrocéphalie, voué à mourir sous peu, jusqu’à cette nuit de mars 1897 où se déclencha en lui une crise majeure qu’il décrira ainsi : « Dans un moment de suprême, abyssale affliction, […] je me suis vu, sous les griffes de l’Ange du Néant, exhaler une plainte surhumaine » (Comment faire un roman, 1925).
Ce texte, écrit quelques mois après cette « terrible nuit », peut être compris comme une tentative de surmonter, en le décrivant, l’effondrement auquel il assiste et participe. À l’appui, il cite maints versets du Nouveau Testament comme autant d’actes de foi – foi qui se révélera très vite des plus fragiles, et ce jusqu’à ses derniers jours. Beaucoup d’intuitions-forces ici développées sont à la source du maître-ouvrage d’Unamuno, Du sentiment tragique de la vie (1911).
Joseph Cheneraille. Que truites et ciel bleu...
Entre Saint-Genès et La Fayette, il y a le bourg de Saint-Germain sur la Dolore. C’est à Saint-Germain que je fus mis pensionnaire en 1971 : derrière l’abbatiale Saint-Roch avec notre chiourme, petit groupe de morpions formé pour aller au catéchisme, nous défilâmes devant la caserne de brigade, à la gendarmerie, où le gendarme Rampon avait servi, quelque part au cœur de la Guerre des partisans. Il faut dire que les casernes de gendarmerie d’alors étaient des éteignoirs pour épouses seules avec enfants, les pères arpentant à la serrée de l’hiver, avec de hautes bottes en cuir noir et les képis, leur canton dans la neige des mois blancs. Du gendarme Rampon, il ne restait guère de ce qui le précédait, le garde républicain à cheval au QUARTIER VILLARS, d’une ville de plaine au centre (le vrai) de la France, – y exerçait Maître Honoré Loursat – qui versa dans la départementale à cause des boulons pris plein la gueule, avec de méchantes autres babioles venues du camp adverse, par ceux dits avec mains d’or, qu’en benjamin de petit cultivateur, fermier lozérien, il ne pouvait aimer…
Gaëlle Obiégly. La collaboration
C’est l’hiver. Il pleut beaucoup. J’ai rendez-vous à la gare. On m’y conduit en voiture. La voiture est blanche, couleur qui, selon mon goût, ne sied qu’aux choses intimes : draps, papier, notamment. J’ai un grand imperméable sur le dos, de l’argent dans une poche, de quoi écrire dans l’autre. La personne avec qui j’ai rendez-vous, je ne l’ai vue qu’en photo. Elle a envoyé quatre photos d’elle pour faciliter l’identification lors de la première rencontre. Le compositeur et moi, nous l’avons engagée pour deux jours et demi de travail. C’est une femme, cantatrice, retraitée. J’ai écrit un poème. Elle va le chanter.
Grégory Schneider. Le ballon à l'usage
Par quelque bout qu’on le prenne, le football professionnel navigue toujours entre quatre pôles : l’enfance ou plutôt le rapport à l’enfance, que l’on retrouve très vite chez les joueurs dès qu’ils évoquent les ressorts psychologiques de leur métier, l’argent, la mémoire (c’est-à-dire la culture footballistique) et l’image que l’on donne de soi ou que l’on espère donner de soi ; plus ou moins éloignée de la représentation que le joueur a de lui-même. Le média utilisé pour véhiculer cette image est le plus souvent la parole, celle que l’on prend devant une caméra ou son compte Twitter. L’idée ici est de naviguer d’un pôle à l’autre en utilisant des moments ou des lieux bien réels, la geste footballistique interdisant de remonter loin dans le temps : les usages du ballon changent vite.
Alfred Brendel, Michel Crépu, Eryck de Rubercy. Alfred Brendel, le joueur de musique (entretien)
Londres, vendredi 6 février, Hampstead. Jour d’hiver glacé, lumineux, rendez-vous avec Alfred Brendel, londonien depuis quarante-quatre ans. Hampstead est un paradis à l’anglaise. Rues paisibles, montant, descendant, facades XVIIIe-XIXe, étrange disharmonie si fluide, élégante. Au coin de la rue où habite le maître, un chêne colossal de 150 ans agite lentement ses branches nues. Il est 14h30, on finit de déjeuner à la Tavern qui fait l’angle. Brendel a aujourd’hui 84 ans, il nous ouvre lui-même la porte, on s’assoit dans le salon-bibliothèque. Sur une petite table ronde, un gâteau au chocolat, trois tasses de porcelaine. Brendel sert le café, la voix rauque, il a pris froid. Il est un des deux ou trois plus grands pianistes vivant sur cette planète. Il ne joue plus en concert, il écrit des livres de poésie, donne des conférences. Bientôt un volume d’essais sur la musique va paraître en anglais. Son actuelle surdité l’empêche de jouer ; qu’à cela ne tienne, la musique fait partie de sa vie, une vie de lecteur, de joueur de musique. Rien à voir avec les virtuoses actuels qui jouent Scriabine à 300 à l’heure. Écouter Brendel, c’est faire l’expérience physique de trois siècles de musique européenne : patience, simplicité, humour.
Jean-Pierre Naugrette. Les Soviétiques face à la Shoah : filmer la guerre à l'épreuve de l'image
De l’aveu même du soldat Ivan Stepanovitch Martinouchkine, c’est un peu par hasard si l’Armée rouge, le 27 janvier 1945, a libéré le camp d’Auschwitz, dont elle ignorait semble-t-il l’existence. Un petit bataillon de la 60earmée passait par là, nettoyant des villages alentour, lorsqu’il s’est retrouvé dans un champ. Il aperçoit des personnes derrière un rideau de barbelés, qui lui font de grands signes. Au départ, avoue le vieillard de 91 ans, qui en avait 21 à l’époque, l’objectif n’était pas de pénétrer dans le camp. Une fois à l’intérieur, l’Armée rouge découvre « leur état effroyable. Ils étaient très fatigués, très maigres. Il régnait une odeur de mort et de cendres ». S’y trouvent 9 000 survivants, dont Primo Levi et Otto Frank, le père d’Anne, qui se sont soustraits à la sinistre « marche de la mort », entamée le 17 janvier – 58 000 déportés partis dans des conditions épouvantables, sous la neige, marche dantesque décrite par Élie Wiesel dans La nuit (1958).
Bernard Lahire, Magali Lesauvage. Le sacre de l'art (entretien)
Alors que le Louvre organise une exposition dont l’intitulé, Poussin et Dieu, met étrangement sur le même plan le peintre du XVIIesiècle et le Créateur suprême, un livre paraît, qui vient démonter nos certitudes, décortiquer nos systèmes de croyance en l’art, interroger nos comportements les plus largement partagés. Dans Ceci n’est pas qu’un tableau. Essai sur l’art, la domination, la magie et le sacré, le sociologue Bernard Lahire, professeur à l’ENS de Lyon, met au jour, à partir de l’exemple d’un tableau de Poussin acquis à prix fort par l’État, les ressorts de la « magie sociale de l’art ». Et fait ressurgir, à partir d’un objet artistique, des « socles de croyances » insoupçonnés pour aboutir au constat suivant : le sacré n’a pas disparu, il est simplement devenu invisible.
Martin Filler. Rénovation scandaleuse à Chartres
En toute une vie passée à regarder des édifices, rares sont ceux qui m’ont ému jusqu’à l’âme. Parmi eux, la cathédrale de Chartres, que j’ai vue pour la première fois il y a une trentaine d’années. Bien que j’aie côtoyé ce chef-d’œuvre gothique en photographie depuis longtemps, je ne m’attendais pas à l’impact viscéral de son intérieur sombre et vertigineux, en particulier des fameux vitraux, qui luisent comme des pierres précieuses serties dans l’entrelacs sculpté des murs de pierre. Je commençai à comprendre comment cette création bouleversante avait pu être perçue comme le paradis sur terre...
Adrien Le Bihan. Vie et mort d'Isaac Babel (bonnes feuilles)
Après des publications méritoires mais éparses, Isaac Babel a trouvé la place qui lui revenait dans le paysage éditorial français grâce aux Œuvres complètesque Le bruit du temps d’Antoine Jaccottet a fait paraître en 2011. On y trouve (traduits du russe par Sophie Benech) Cavalerie rougeet le Journalde 1920, les chroniques, les pièces, des scénarios et des discours, à peu près tout sauf les lettres. Le lecteur trouvera ci-après une de celles que Babel adressa en 1936 à Eisenstein.
Adrien Le Bihan, auteur de Rue André Gide. Enquête littéraire à Paris XVeet en Union soviétique(ouvrage naguère salué par Bertrand Poirot-Delpech) signera aux éditions Perrin à la fin du mois d’août 2015 la première biographie française d’Isaac Babel. Nous sommes heureux d’en offrir, en bonnes feuilles, le chapitre V.
On est à Odessa, en 1919-1920. Quoique protégé de Gorki, Babel n’est guère connu encore. À Pétersbourg, où ses études l’ont conduit, il a publié quelques récits avant la révolution d’Octobre, surtout des chroniques ensuite.
Sa future épouse l’accompagne de Kiev à sa ville natale. Il retrouve sa famille après une période mouvementée au cours de laquelle il n’a rien produit. Il compte des amis dans l’édition, parmi les journalistes (pas tous partisans comme lui des bolcheviks), et à la Tcheka. Tandis que commence la guerre russo-polonaise, qui jouera dans sa vie et dans son œuvre le rôle que l’on sait, un livre inattendu, qui n’est pas de son cher Maupassant, lui rend le goût d’écrire.
Isaac Babel. Lettre à Serge Eisenstein
En 1935, Eisenstein se décide à tourner Le pré Béjine, sur un scénario d’Alexandre Rjéchevski. La société de production, celle qui a naguère patronné Le cuirassé Potemkine, vient d’être rebaptisée Mosfilm. Les premières prises de vues ont lieu en juin, au Caucase du Nord.
Le projet s’inspire beaucoup moins du récit de Tourgueniev, auquel il emprunte son titre, que de l’histoire du pionnier Pavel Morozov, forgée par la Guépéou (police politique à laquelle Rjéchevski a appartenu) pour servir la collectivisation forcée des terres et fournir une idole à la jeunesse soviétique. Ce Pavel exemplaire dénonce à cette même Guépéou son propre père, président du soviet du village, coupable de détourner des grains du kolkhoze et de délivrer aux ennemis de la collectivisation (les « koulaks ») de faux papiers pour leur éviter la déportation ; c’est le père, pour le coup, qui est déporté ; des membres et des amis de sa famille le vengent en tuant Pavel, promu martyr du socialisme…
Eryck de Rubercy. Lecture de l'Hymne de Sicile d'August von Platen
Dès un premier voyage de deux mois à Venise en 1824, marqué dans sa création par les Sonnets vénitiens, le poète allemand August von Platen (1796-1835) s’était senti attiré par l’Italie qu’il finira par préférer à sa patrie. Ayant compris qu’aucun autre pays, jamais, ne remplacerait chez lui cette terre inspiratrice, il y reviendra en 1826, pour un long séjour de six ans, entrecoupé de plus ou moins longs périples, parfois à pied, à travers la Péninsule du nord jusqu’à Naples. Un dernier et triste retour en Allemagne, effectué au cours de l’hiver 1833-1834, précédera une nouvelle odyssée qui, de Naples, le conduira finalement deux fois en Sicile. La seconde, à un bref intervalle de temps, consumera ses forces en le menant, poussé par une inquiétude aveugle, de Palerme à Syracuse, où il repose après y avoir trouvé la mort, le 5 décembre 1835, âgé d’à peine trente-neuf ans. Le compositeur Félix Mendelssohn, pour l’avoir rencontré quelques années auparavant, l’avait décrit comme « un petit vieux de trente-cinq ans, tout rabougri, à la voix rauque, porteur de lunettes ». De quoi soupçonner les blessures de l’homme qui se trouve derrière ce portrait auquel il ressemblait…
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