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Date de disponibilité: 01/05/2020
Comme dans un roman, un homme dit « au revoir » à une femme sur un quai de gare en sachant qu’il ne la reverra pas. Il n’est pas nécessaire, pour cela, de faire entendre le canon. Un certain frêle dans la voix suffit.
Avant Noël, un magazine littéraire français m’a demandé de faire une liste des livres qui m’ont fait du bien – de mes feel-good books. Je n’étais évidemment pas le seul écrivain à qui ce magazine le demandait : il s’agissait d’un « dossier » – sur les feel-good books. Quand les fêtes de fin d’année approchent, tout devient déprimant et on voudrait que les gens se sentent bien.
J’ai commencé à écrire mon premier roman lorsque j’avais neuf ans. Ça s’appelait Mademoiselle de Lognac et c’était l’histoire d’une femme très riche qui portait un manteau de fourrure et dont le chauffeur ouvrait la portière de la voiture.
À cette époque, je me souviens, je pensais souvent à Giordano Bruno. Il n’y a aucun astre au milieu de l’univers, parce que celui-ci s’étend également dans toutes les directions. Je le voyais errant de ville en ville, conspué par les ecclésiastiques, admiré par Henri III, rejeté par les Anglais, accepté chez les luthériens allemands, errant seize ans dans toute l’Europe, de chaire en chaire, Turin, Lyon, Toulouse, Paris, Londres, Marbourg, égrenant derrière lui comme un héros de conte noir des livres effilés à la serpe, et une à une les idoles tombent : la création, la Trinité, l’espace clos et fini du dogme, la vie après la mort, à plat ventre dans la poussière sale par la faute d’un hérétique sujet à des hallucinations.
La voix s’éloigna en répétant ces paroles étranges. Tu me verras aux fenêtres. Tu me verras à travers les portes. Comme elle s’éveillait, les mots se changèrent en murmures puis s’éteignirent tout à fait.
Allongé sur le dos, j’attends de m’assoupir, de me retirer en moi-même. Une lourde charge pèse sur ma poitrine et m’étouffe. J’introduis alors mes mains dans mon corps et soulève ma cage thoracique.
Quand surgit un événement, qu’il soit d’ordre privé ou d’ordre public, je me demande toujours comment aurait réagi ma mère si elle était encore vivante et ce qu’en aurait pensé mon père, qui l’a suivie dans la tombe après lui avoir survécu trois semaines, voici plus de dix ans.
D’un point de vue que j’adopte volontiers en toutes les circonstances, je dirais qu’une année est un tout rythmique dont le retour régulier correspond à celui d’une mesure à quatre temps accentués sur le deuxième et le quatrième (l’été, l’hiver), les deux temps faibles, soit l’automne et le printemps, y tenant un peu le rôle d’une syncope.
Décembre. Une de ces courtes journées d’hiver où l’obscurité s’abat comme un couperet. Tout à fait l’éclairage de crépuscule d’un dessin de Pierre Le-Tan ; mon vieil ami qui s’est effacé un des derniers jours de l’été dernier.
Les autos s’adressent à nous. Elles témoignent de la vie des formes. L’architecte américain Philip Johnson voyait dans son Audi TT : une « sculpture mobile », traduction tardive du Style International qu’il a un temps vanté.
Après une période de « silence » de près de vingt ans, durant laquelle il n’a publié presque aucun texte, Valéry entame à la fin des années 1910 une carrière d’homme de lettres qui va rapidement lui procurer une renommée considérable, dont on ne mesure peut-être plus l’ampleur aujourd’hui. Les quatre préfaces à ses oeuvres que nous republions ici pour la première fois en témoignent de façon frappante.
Lisant pour la première fois les romans de Michel Chaillou, de J.M.G. Le Clézio, les fragments de Michel Butor, de Georges Perros, la poésie de Gérard Macé, de Jacques Réda, le lecteur peut avoir la sensation inquiète et délicieuse de se perdre.
Je lis les admirables Lettres à Sophie Volland, qui renseignent non seulement sur la beauté du siècle plongé tout entier dans l’étude de l’antique, mais sur la diversité, la richesse, la générosité de ses auteurs.
Le 26 juin 2003, je découvrais dans Libération un portrait de Roberto Bolaño (« 69 raisons de danser avec Bolaño », par Philippe Lançon), un Chilien dont je n’avais jamais entendu parler. L’homme avait pas mal bourlingué, mais disait à présent : « une bibliothèque mène plus loin qu’un billet d’avion, et puis je suis fatigué ».
Pour quelqu’un qui avait écrit ce petit chef-d’œuvre, La force de dormir (Gallimard, 1988), Pierre Pachet, mort en 2016, ne donnait pas, c’est le moins qu’on puisse dire, l’impression d’être « au bout du rouleau ».
Dans les médias, la maternité Mamoudzou semble devenue le symbole de la situation inextricable de Mayotte. « La plus grande maternité de France sous tension » : la presse souligne, statistiques à l’appui, l’explosion du nombre de naissances, pointant du doigt le pourcentage des mères de nationalité étrangère, la plupart originaires des Comores voisines.
Projectiles au sens propre est un édifice d’hypothèses sur une phrase elle-même hypothétique de Stan Laurel à propos d’une bataille de tartes à la crème (point d’orgue du film La bataille du siècle de Clyde Bruckman, sorti en 1927).
Nôam, Lise, Séphora, Quentin, Valère, Virginie, Erwan, Flora. Il y a les gens qui aiment ça mais pas n’importe comment. Il y a ceux que ça a toujours laissés froids. Il y a ceux qui ont aimé puis ça s’est usé.
On n’aurait pu rêver meilleur titre pour une lecture en période de confinement : Dehors, la tempête n’est peut-être pas exact en termes météorologiques, mais il l’est pour absolument tout le reste.
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