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Il y a des questions que l’on a du plaisir à remuer dans la cave souterraine qui nous sert de cervelle. L’occasion s’y prête aujourd’hui alors même que le concierge de Wembley finit de ranger les derniers ballons de football qui ont servi sous les drapeaux du Royaume-Uni.
Jeudi soir, du fond d’une chambre d’hôtel, la nuit couvre entière les coins d’ombre du parc. Corneilles criardes, rouges-gorges, hiboux sédentaires. James Joyce est venu finir d’écrire Ulysse dans ce jardin miraculeux. Une plaque le signale. C’est Larbaud qui était le propriétaire. Il vente un peu, le feuillage remue comme une légère vague liquide, on se croirait juchés à bord d’un galion égaré dans la grande Atlantique. Mais non, il s’agit seulement de cette villa où Joyce a joué un peu de piano les soirs d’automne.
Que l’on veuille bien se souvenir, il y a huit jours, à la veille du match contre la Suisse. Le ton de mépris, l’arrogance des commentateurs à la Jacques Vendroux. S’il vous plaît, disait-on alors, parlons des choses sérieuses et oublions ces petits misérables de joueurs suisses dont on se demande encore ce qu’ils ont dû faire pour en arriver là.