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La maison d’édition L’atelier contemporain, en tandem avec le Musée Bonnardet la Bibliothèque nationale publie un étonnant ouvrage[1] constitué des agendas du peintre entre 1927 et 1946. Pour Bonnard, ces agendas servaient au moins autant de petites planches à dessin que de lieux de rendez-vous au fil des mois. Parlera-t-on d’atelier de poche volant ? Pourquoi pas, volant au sens des jours qui passent et s’envolent par la fenêtre. Ouverte, la fenêtre, chez Bonnard, pour laisser entrer la lumière, s’en faire faire une alliée de chaque instant.
Un honorable lecteur nous fait l’amical reproche d’avoir comparé Jean-Louis Chrétien, la semaine dernière, à rien moins qu’un ange. « Au fond de la classe » précisions-nous, donnant ainsi à notre céleste créature un air de « petit chose ». Sans doute eussions-nous mieux fait de commencer par le petit chose de Daudet et de rester avec lui, au lieu de chercher tout de suite les ennuis théologiques.
Jean-Louis Chrétien qui vient de mourir à 66 ans était un peu, dans le petit milieu des grands de la philosophie (Derrida, Nancy, Marion..), l’ange du fond de la classe. On n’aurait pas su dire de quel bout de la main il écrivait ses livres à peu près tous publiés chez Minuit et Desclée de Brouwer. Des livres de philosophe, de poète, d’écrivain, aux titres purs comme ces pierres de la Grèce antique qu’il connaissait par cœur. L’inoubliable et l’inespéré, Conscience et roman, L’appel et la réponse… Pas une phrase ne s’écoulait sur la page qui ne soit suivie d’une autre...