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Ce sont des choses qui relèvent désormais de l’irrationnel, du délire simple. On enferme celui qui tient de tels propos : Samuel Beckett, l’auteur d’En attendant Godot, prix Nobel de littérature, n’a jamais donné la moindre interview, et c’est son éditeur Jérôme Lindon qui avait fait le voyage de Stockholm à sa place. On a le droit de trouver que Beckett aurait pu faire un petit effort. Ne pas aller à Stockholm recevoir sa médaille de Nobel n’est pas un exploit en soi. Il y avait simplement que Beckett, coutumier de la pénombre, ne se voyait pas en pleine lumière.
Ce sont des choses qui relèvent désormais de l’irrationnel, du délire simple. On enferme celui qui tient de tels propos : Samuel Beckett, l’auteur d’En attendant Godot, prix Nobel de littérature, n’a jamais donné la moindre interview, et c’est son éditeur Jérôme Lindon qui avait fait le voyage de Stockholm à sa place. On a le droit de trouver que Beckett aurait pu faire un petit effort. Ne pas aller à Stockholm recevoir sa médaille de Nobel n’est pas un exploit en soi. Il y avait simplement que Beckett, coutumier de la pénombre, ne se voyait pas en pleine lumière.
C’est la dernière potiche qu’on peut trouver pour deux euros au vide-grenier de la civilisation. On dirait un coléoptère aux ailes vaguement tremblantes, un réflexe d’autrefois. Le temps charmant du libre arbitre, émané des cornues de saint Augustin et qui vécut son âge d’or dans les bras de Blaise Pascal. C’était le temps où l’« être humain » pouvait se concevoir de la sorte, non comme une tour de contrôle dans la nuit étoilée mais presque.
J’ai reçu mon carton : « La vicomtesse de Noailles sera chez elle le samedi 12 décembre à 10 heures Musique. » J’y serai, bien entendu, promis une fois encore à l’une de ces folles séances théâtrales et musicales, dont « Marie Laure » a le secret. Son mari le vicomte Charles paraît plus discret. On pense qu’il va se coucher le premier. Elle, reste avec ses amis artistes. Cela va de Crevel à Giacometti, de Cocteau à Balthus, cela sans fin. Place des Etats-Unis, à Paris , ou bien à Hyères dans cette fabuleuse villa conçue par l’architecte Robert Mallet Stevens, qu’on peut visiter aujourd’hui.
Bien sûr, il fallait que ce fût à Julian Barnes que revienne l’honneur de citer l’immense Samuel Johnson en exergue de son dernier roman : « Roman : une petite histoire, généralement d‘amour. » Sinon qui d’autre ? Définition extraite du Dictionnaire de langue anglaise, scandaleusement non traduit en français. Il est un fait que cette définition s’accorde au livre de Barnes comme on le dirait d’un parterre de roses soigné avec la délicatesse si faussement négligente qui caractérise ce qu’on appelle « le roman à l’anglaise ».