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Ceux qui agitent des gousses d’ail en espérant que cela va dissoudre le nouveau cauchemar présidentiel brésilien risquent l’épuisement à très court terme. Nous savons que Jair Bolsonaro affiche complet au tableau des ignominies : d’extrême-droite, raciste, misogyne et homophobe – on doit en oublier. La litanie de ces informations connues de longue date, n’a pas empêché les brésiliens d’opter quand même pour M. Bolsonaro. Hier, il n’était rien, un vulgaire petit caporal, aujourd’hui il est devenu imperator. On a déjà vu cela, dans le passé.
Il y a des sujets qui résistent. Le Yémen, par exemple. La guerre atroce qui s’y déroule et que seul M. Kepel sait nous expliquer au plus fin n’est absolument pas saisie par les esprits. Saisir la guerre au Yémen, une fois passées les explications pédagogiques, relève simplement de l’impossible. Et comme toujours, les cinéastes, les photographes sont de ceux qui arrivent à capter quelque chose. Ils ne savaient pas, eux non plus, comment saisir la chose, et la chose s’est présentée d’elle-même : un groupe d’enfants pique-niquant sur la tombe de leurs parents écroulés sous les bombes.
Vous souvenez-vous, c’était il y a à peine plus d’un an, Bonaparte-Macron surgissait des caves du Louvre dans l’habit fraîchement démêlé d’un jeune président. Cette victorieuse « campagne d’Italie » ouvrait les portes à l’idée qu’on s’en faisait : un tournant d’époque, et ce tournant emmenait avec lui les dernières vieilleries du siècle précédent. Un an plus tard, l’étincelant jeune homme s’adresse aux Français en lisant ses feuilles.
Puisque le ministre de l'Intérieur n'est toujours nommé, replongeons nous dans Vingt ans après où Alexandre Dumas s'offre le luxe de faire revenir ses "potes" les mousquetaires sur le devant. Dumas est avec le roman comme un dompteur de tigres. Il y a une entente subliminale entre l'auteur et ses fauves sans équivalent ailleurs dans la littérature. Aramis vit à la campagne dans un couvent "jésuitique", il se la coule douce mais quand même toujours le doigt sur la rapière, un psautier dans une main, l'épée dans l'autre.
Laid, petit, apatride, n’ayant pas de voix, aimé des femmes contre tout préjugé play-boy. Car enfin, à quoi cela sert-il d’être beau si on se fait chauffer la place par un méchant petit lascar ? Aznavour a vaincu partout où il était donné perdant. On rêve d’une boîte noire où entendre quelque ponte de la chose médiatique voter la poubelle pour ce petit bonhomme teigneux et drôle.