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Contrairement aux Insoumis qui ne mettent pas de cravate, nous mettons un bonnet à poils avant de prendre la plume, en l’honneur de la bataille d’Austerlitz. Il est extraordinaire et surtout comique que l’on puisse encore croire que l’absence de cravate soit synonyme de rébellion.
Les séminaristes de la congrégation « En Marche » vont faire une retraite spirituelle le weekend prochain. Le thème en sera : « Comment s’ouvrir aux autres ? » La retraite sera prêchée par l’abbé Philippe, premier ministre, ascète et boxeur réputé. Les joyeux séminaristes sont des tourterelles un peu éblouies par la nouvelle gloire.
Même le bon gros vaniteux François Bayrou, sorte de Monsieur de Pourceaugnac à la Molière, ne peut pas éviter ce constat d’une cruauté certaine : il ne pèse plus rien. À la foire aux bestiaux de Pau, ville dont il est le maire, il est désormais rangé avec les bovidés de seconde classe. C’est très simple à constater. Hier encore mais quand « hier » ?
Notre-Dame-de-Paris portes closes à six heures de l’après midi, voilà qui n’est pas normal. La terre entière défile en permanence dans cet endroit unique au monde, que s’est-il donc passé ? C’est que le gendarme de faction aux portes de la cathédrale a reçu un coup de marteau sur la tête avec les compliments de l’État Islamique. « Tiens ! pour la Syrie ! » s’est écrié l’assommeur avant d’être mis hors d’état. Il faisait beau, mardi en fin d’après midi, les pluies d’orage étaient délicieuses et le babil international n’a pas cessé pour autant son ramage.
J’aime ce vers de Francis Jammes, qui m’accompagne le matin : « Il fait chaud, il fait chaud, il fait chaud. » Non, je n’écrirai pas à la suite : « mais qui se souvient de Jammes ? », car si je suis sans illusion sur la situation posthume de cet homme dont on a publié la correspondance avec Gide, je peux imaginer qu’il se trouve peut-être un autre être humain pour être touché par la simplicité de cette poésie.