Votre panier est vide. Achats et téléchargements des revues, de leurs articles et de l'abonnement numérique disponibles pour la France, les DOM-TOM et Monaco.
Achats et téléchargements des revues, de leurs articles et de l'abonnement numérique disponibles pour la France, les DOM-TOM et Monaco.
Relire Bernanos, par exemple, qui eût trouvé les mots pour qualifier l’inqualifiable. Et comment éviter la redite, à peine une semaine après Nice ? Mais il ne faut pas s’y tromper, ce qui s’est passé hier à Saint Etienne-du-Rouvray n’est pas l’illustration supplémentaire d’une guerre de religion entre deux sœurs rivales. Le christianisme, en France et partout en Europe, a été l’école du libre arbitre, de l’émancipation individuelle.
C’était le bon temps où l’Europe cosmopolite de la Belle Époque prenait ses drinks à la terrasse du Negresco. Paul Morand, parmi d’autres, a décrit ce monde merveilleux d’où l’on ne vit rien venir. Tout n’était-il pas à l’abri ? La force d’une civilisation ne se mesure pas seulement à des chefs d’œuvres mais aussi à un répertoire de délicatesse, de courtoisie, bref un art de vivre.
L’espace d’un instant, nous nous sommes crus transportés dans les effluves paradisiaques de la finale 98. C’était le bon temps de la remontée des Champs-Élysées, sous les vivats. Mais juillet 2016 n’est pas juillet 98 et le si touchant Griezmann n’est pas encore tout à fait Zidane. Une petite brise a soufflé, il y eut même une odeur d’irrésistible une fois l’Allemagne battue.
Et néanmoins, comparé aux nains qui pullulent aujourd’hui dans les allées du pouvoir, Michel Rocard a l’air d’un chêne qu’on abat. Ce n’est pourtant pas Hugo qui vient à l’esprit quand on songe à ce petit homme si sympathique et saccadé. Et comme elles en disent long, ces funérailles présidentielles que ce protestant sec a voulu s’offrir d’outre-tombe !