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Reference:
Condition poésie : un numéro spécial poésie de la NRF, où l'on s'interroge avec les auteurs sur le rapport qu'ils entretiennent avec la poésie - en écrivent-ils en secret ? - où des poètes contemporains de toutes générations donnent à entendre leur voix, de même que des artistes en tous genres, où l'on réfléchit, en bref, sur la place de la poésie dans la création contemporaine. Et parfois en vers.
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité: 01/03/2020
La poésie a été pour le xxe siècle ce que le roman avait été pour le xixe siècle : une instance suprême où Rimbaud tenait le sceptre qui lui avait été remis, au sens large, par le romantisme. Cela fut si important pour un pays comme la France qu’à la mort de Johnny Hallyday, l’Arc de Triomphe abritait encore la dépouille du chanteur comme l’Arc avait abrité celle de Hugo.
Michel Crépu – Comment expliquez vous que le lien de la poésie et de la politique, en France, soit à ce point détruit ? Ce lien était constitutif de l’identité française, il lui donnait une dimension supérieure, au dessus de l’idéologie.
François Sureau – Peut-être y a-t-il une raison très simple, qui est la disparition de la politique, au sens moderne de ce terme. Au fond, comme Bouthillon l’explique bien, la politique moderne naît avec la rupture révolutionnaire, avec cette idée que le contrat social n’est pas donné d’avance mais reste à construire, idée qui à son tour met en mouvement les deux forces de l’amour du passé et de l’amour de l’avenir.
Je n’imagine plus
qui nous sommes ou nos prénoms ensemble
je t’ai perdu
j’ignore
désormais quel mot
crier devant toi si tu viens
tandis que la fin
s’entend
à ne plus pouvoir en placer une
à la question pourquoi
moi
en retrait du vacarme
déjà le temps répond
qu’importe
Toujours modeste, penchons-nous sur l’indicible.
Définir le pouvoir de la poésie, c’est mesurer la circulation quantique avec des lunettes d’arpenteur. Certains estimeront qu’elle est un pressentiment du sacré, d’autres que le sacré est une création du langage poétique. La première interprétation est compréhensible mais irrationnelle. La seconde raisonnable mais incompréhensible. Chacun son goût, de l’illusion qui explique, de la vérité qui ne dit rien. Trêve de métaphysique.
Les adultes
Je ne suis pas poète, disent les adultes, ah non ! ça je saurais pas faire.
Poète c’est par exemple je ne sais pas Baudelaire. Rimbaud Verlaine.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine,
mais en fait je n’aime pas la poésie, enfin moi ça ne comment dire ça ne me touche pas, je ne la comprends pas,
on a parfois l’impression qu’il n’y a rien à comprendre d’ailleurs. Faut pas nous prendre pour des. Hein. Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, je veux dire je suis là : OK mais bon, j’ai envie de dire, so what ? je suis là : pardon mais qu’y a-t-il à comprendre ? Je suis là : masturbation intellectuelle. J’aime bien dire cette expression ou alors aussi : onanisme intellectuel.
Adaptez, adaptez, il en restera toujours quelque chose. Il en va de la poésie comme du reste. On traduit, on trahit plus ou moins fidèlement. Mais lorsqu’on affiche non plus un désir de traduction mais une volonté d’adaptation, on transporte les vers d’une langue à l’autre avec une telle revendication de liberté que cela en devient un au-delà de la trahison. Une manière de cynisme supérieur. Lorsque la lettre d’un poème est ainsi passée par pertes et profits, que reste-t-il encore de son esprit dans la rumeur des langues ?
Ils habitent au sous-sol.
Lorsqu’un mâle éveillé pisse dehors contre le mur, l’urine coule et s’infiltre pour venir caresser les meubles.
L’enfant dort en boule sur un tas de couvertures, en boule contre lui dort un rat. Sa mère, inquiète, n’ose pas le déranger.
Sommeil d’or et de monstres se partagent la chaleur qu’ils peuvent.
Les murs tachés s’effritent, et l’eau sort des tuyaux en un filet mince à l’odeur métallique.
Qu’est-ce que j’entends par poésie ? La poésie n'est pas un genre littéraire qui se distingue si clairement des autres : à la limite, il est plus facile de définir le théâtre (avec ses personnages) ou le roman (avec son intrigue) que la poésie, même lorsque celle-ci est en vers. En effet, la poésie, en plus d’être une forme, est une notion, qui ne se laisse pas bien circonscrire. Bien sûr les vers ont une apparence qui dès qu’on les voit sur une page ou qu’on les entend lus, se détachent de la prose par leur rythme propre, mais ils ne sont qu’une espèce de poésie à laquelle elle ne se résume pas (et la prose peut, on le sait, relever de la poésie).
Je n’ai malheureusement pas gardé le plan ni les notes de cette dissertation que j’avais choisie en 1995 au bac écrit de français pour laquelle j’avais obtenu un bon 16. Sans doute cela m’aurait-il été utile au moment où la séculaire et prestigieuse Nouvelle Revue française me fait l’honneur de me demander un texte sur la poésie. J’y aurais retrouvé les idoles de mes 16 ans, Rimbaud et Racine assurément, sans doute déjà Apollinaire, Saint-John Perse que je ne lis plus guère aujourd’hui ainsi qu’une chouette problématique et un beau plan en trois parties bien balancées.
La pluie a lieu. La mer a lieu. Le vent.
La lande a lieu : sol spongieux
mousses et bruyères roussies
& à l’improviste troupeaux
de moutons-béliers
à millions de crottes rondes. Le phare
au bout lointain de la lande a lieu
parmi les herbes ou parmi les algues
près des menhirs
penchés dans la direction du couchant
: dans la famille
des dieux gaulois du ciel je demande
l’organisateur des orgies.
Le piaf qui a du cran
Fonce droit sur la mangeoire
Occupée par un gros pigeon
À la fenêtre de la cuisine
Où je trace debout ces lignes
Appuyée au buffet bleu ciel
Où je stocke vivres et livres
Tchip !
…que toute vie tienne en un poème. Conserver du flacon une goutte, faire d’un pays un paysage, sélectionner cet arbre au tronc ou aux ramures remarquables, un peuplier noir, un hêtre pleureur, l’un des platanes de la rangée qui suit la lisière du canal, que chacun prenne ce temps au temps quand les jours viennent à se confondre. Tu as désormais besoin de l’en-tête du journal pour remettre ta raison en ordre, ta semaine à l’endroit.
Les rêves noyés
au fond de tes yeux
finissent par remonter
dans le sel des larmes
petits cadavres
blanchis
par les ans
qui te réveillent
la nuit
Troyes, années 70
La première flamme fut
d’une femme et lointaine, dans le brouillard
des mots versés vers l’enfance : un parking,
du vide entre des tours, de l’essence
et du malheur. Mon père et moi croisions
le veuf à la boulangerie :
des yeux de cendres. Ne sachant quoi faire,
je baissais les miens.
Dans la rue, un homme m’arrête. Il est tard, il veut rentrer chez un ami, il n’a pas le code. Il pourrait l’appeler, mais sa batterie est à plat. Il me demande si je peux lui prêter mon téléphone : il a noté le numéro de son ami sur un bout de papier. Il me dicte les chiffres, que je compose jusqu’à ce que s’affiche sur mon écran le prénom de celui que croyais être enfin arrivée à oublier. J’ai gardé son contact enregistré depuis toutes ces années, sans jamais avoir eu le courage de l’appeler, sans avoir su où il avait déménagé après être parti de chez moi.
l’eau nous lie
voilà pourquoi
toute cette eau
sortie de moi
pour toi
de toi
pour moi
Il en faudra des aubes au corps à corps
forger un dialecte sans noircir aucune page
sentir enfin de sa bouche à ses doigts
le souffle d’un vers
Comprends-le
Un terrain vague où je me perds
À la nuit tombée
Près de la porte sans nom
Les yeux fermés
Libre enfin
Seuls les chiens aboient
Danse de phacochères
Perles d’eau
Mots oubliés
Tout prend forme sous mes paupières
Développer un texte autour de sa propre pratique poétique est une façon de dire d’abord à soi-même et ensuite dire les choses à d’autres, alors que dire suppose une forme de perte. L’email de la NRF à l’origine de cette publication, reçu en 2019, faisait écho de façon inattendue à d’autres emails. Je pense à celui reçu de mon ami William Caroline, il y a maintenant trois ans, récemment disparu et qui apparaît comme un dernier désir de connexion avec le monde extérieur et des voix qui lui appartenait : « l’envie de t’écrire m’est venue quand j’ai terminé l’écriture d’une page dans un de mes carnets. Si je ne parle pas avec cette survivante, je perds l’écrit. »
Son prénom est incantatoire. C’est à l’orée d’un mot que je l’ai rencontrée, un mot allemand qui n’a aucun équivalent, ni en français ni dans d’autres langues, pas même en anglais, Crystal Pite est canadienne. Bettrofenheit : je parcours le programme du théâtre de la Colline, et lis – « état de choc qui submerge l’individu après la catastrophe ». Co-auteur de cette pièce dansée, Jonathon Young, qui s’est inspiré d’un trauma intime pour l’écrire – Young a perdu sa fille, une nièce et un neveu dans un incendie auquel il a assisté sans pouvoir les sauver –, affirme avoir choisi le titre à cette fin, précisément : un mot intraduisible, pour dire l’intraduisible.
J’envie celles et ceux qui ont « un regard sur le monde ». Capables d’observer un fait et d’en tirer des enseignements. Je ne nie pas que la réalité existe. Certains faits sont indéniables, qui ont la plupart du temps trait à la souffrance que certain.e.s infligent à d’autres êtres vivants. Dès que la douleur entre en jeu, tout relativisme est évidemment intenable. Mais pour le reste : comment appréhender dans sa totalité une réalité fluctuante, dépendante d’une infinité de facteurs concomitants ?
1926
Vendredi 1er janvier, 00.01 (minuit une)
Le poème qui exige de l’émotion dans la voix de celui qui le récite, ce n’est pas très sérieux. Un bon poème doit porter en lui son expression vocale ; il ne doit pas laisser de place à une interprétation vocale. La façon la plus sensée de dire un poème, c’est de l’articuler clairement.
Comme un serpent sur une branche
Ce jeune homme qui se tient ce soir dans mon fauteuil
Un sourire aux lèvres
Croisant ses jambes comme un serpent sur une branche
C’est moi ce n’est pas moi
J’assiste à mon rêve comme à un film
Les séquences défilent à toute vitesse
Le montage ressemble à un poème qui se détache
A chaque image de moi
Je reconnais parfois ma vie
Qui me fait honte ou que j’envie
Mon premier roman, Fugitive parce que reine, est l’histoire d’un poème que j’ai écrit à ma mère à dix ans. Ben m’a dicté cette phrase alors que je lui demandais conseil sur la rédaction de cet article. Ben Lerner est un poète et romancier américain. L’auteur le plus talentueux de sa génération selon le New York Times, une supériorité irréfutable, selon moi. En parallèle de l’écriture de Fugitive, j’ai traduit l’essai de Ben, La haine de la poésie, une sorte de manifeste sur l’impossibilité de la poésie à remplir la mission que lui imposent ses détracteurs comme ses adeptes : de changer le monde.
« J’ai accompli mon devoir et fait la propagande du sens poétique qui est en train de se perdre par la faute des littérateurs et des intellectuels qui ont ourdi contre lui les puissantes armes humaines de l’ironie et de l’analyse. » C’est Federico García Lorca qui termine ainsi une conférence de 1928 et si cela me paraît une bonne manière de commencer l’état des lieux de la poésie contemporaine qui se propose ici, c’est que l’hostilité à la poésie qu’évoque le poète du Romancero gitano et les multiples déclarations d’obsolescence qui l’ont visée ont d’évidence marqué la vie littéraire des dernières décennies et que a contrario, depuis le tournant du xxie siècle, nous assistons à un flagrant retour du refoulé poétique, à une relégitimation du « sens poétique » dont il a longtemps été rude sinon inconvenant de « faire la propagande ».
Il y a des questions que l’on ne devrait jamais poser à un poète, et ce sont celles qui reviennent le plus souvent dans la conversation. Par exemple : Qu’est-ce que la poésie ?, Comment écrit-on un poème ? ou Pourquoi de la poésie plutôt qu’autre chose ?
L’ordre des questions peut varier, ainsi que la formulation, mais c’est toujours la même réponse, du moins pour ce qui me concerne : Je ne sais pas.
Ma première rencontre avec Lorand Gaspar remonte à 1973, à Buda-Pesth. Il y a là, en effet, deux villes, comme furent Clermont et Montferrand. (Je ne suis nullement « passéiste », mais vis plus agréablement, en matière de langage, dans un passé où l’orthographe restait assez libre, et libre surtout de se compliquer pour mieux répondre à un souci de préserver le caractère exotique des lieux et leur part de mystère).
Au commencement était le Verbe mais il était probablement musique, autrement dit poème, poésie. Rien n’en témoigne puisque, par définition, une civilisation sans écriture ne conserve aucune trace de ce qui fut dit, raconté, exprimé, parlé. Mais on peut le déduire en constatant que ce qui fut oral a été consigné par écrit et que ces textes sauvés du vent de la parole n’étaient pas en prose mais en vers.
Dans Corps du roi, Pierre Michon rêvait l’hypothèse d’un Flaubert menteur, qui n’aurait « jamais fait le moine ni le forçat » de l’écriture, mais en aurait complaisamment construit le mythe, écrivant en réalité sans effort ses « phrases parfaites », et passant du bon temps à jouir « de la Seine, du vent dans les peupliers, […], des grandes femmes de temps en temps, de la débauche qu’est la lecture ».Si au premier abord Un automne de Flaubert peut évoquer l’auteur de Rimbaud le fils, Alexandre Postel n’y fabule pas un Flaubert espiègle et roublard : il s’attache à le saisir dans un moment de fatigue, désarroi et stérilité, et à retracer l’insensible processus par lequel il s’extrait de ce mal-être, à la faveur d’un séjour à Concarneau en compagnie du savant Georges Pouchet, spécialiste du système nerveux des mollusques, et finit par entamer La légende de saint Julien l’hospitalier, l’un des Trois contes.
Le livre que les éditions Cambourakis ont publié cet automne fait partie d’une vague de publications de la deuxième et de la troisième générations féministes, dont la dernière, majoritairement américaine, est peu traduite en France. Son titre, emprunté à la poétesse américaine Mohja Kahf, Je transporte des explosifs on les appelle des mots, annonce la couleur. Il remet en lumière les liens profonds que le militantisme féministe américain a tissés avec la poésie à partir des années 1970. De Audre Lorde, Adrienne Rich, Bell Hooks, ou June Jordan, c’est toute une scène littéraire bouillonnante qui y trouve un territoire d’expression, et une arme à sa mesure.
Qui n’a jamais eu l’impression de passer à côté de sa vie ? Pour Camille, la narratrice irrésolue et distanciée de ce beau quatrième roman de Pauline Klein, c’est plus qu’une impression. C’est un art de vivre. À l’image du fameux Bartleby, elle « préfèrerait ne pas ». Pourquoi ce mantra existentiel, de la part d’une jeune femme qui semble pourtant « cocher toutes les cases » ? Elevée dans le XVe arrondissement par une mère aussi libérale que dévorante, partie à New York travailler dans une galerie d’art pour laquelle les frais vestimentaires excèdent son salaire, on la retrouve à Paris, dans une autre galerie, où elle excelle à défaire le travail pour lequel elle a été engagée (classer et archiver des œuvres), et à se cacher de son insupportable responsable au sous-sol. L’humour est l’une des qualités de ce récit, le suspense aussi, car on ne peut s’empêcher de se demander où tout cela va la mener.
Ce petit livre de rien du tout est une véritable bombe. Il rappellera bien des souvenirs à ceux qui ont découvert, vers les années 70, les romans de Flannery O’ Connor, La sagesse dans le sang, Les braves gens ne courent pas le rues. Puis, un peu plus tard, un volume inoubliable de sa correspondance, L’habitude d’être. Elle mourut jeune, à trente-neuf ans, d’un « lupus » dont son père était mort avant elle. Américaine du sud, née à Savannah, Flannery était une jeune fille catholique, mordue de littérature, un monstre d’ironie qui devait séduire bien au-delà du public de sa « paroisse ». Roger Grenier, Angelo Rinaldi, connus pour ne pas être des grenouilles de bénitier furent de ses talentueux ambassadeurs. John Huston mit en scène au cinéma La sagesse dans le sang sous le titre Le malin, extraordinaire film. Satanée Flannery, a-t-on envie d’écrire. Et on l’écrit.
Rue du Petit-Musc, il y a un café. Dans ce café, jusqu’à ce que la nuit tombe, se trouve un jeune homme, Yves, 18 ans, tout juste arrivé d’Antibes pour étudier le droit à Paris, et qui supporte mal le sentiment de solitude dont la ville l’enveloppe. Il y rencontre Evelyne alors qu’elle renverse par inadvertance un verre de vin sur son manteau. Accompagnée de son fils, auquel elle ne semble guère accorder d’importance, elle a cet air bourgeois et nonchalant que le jeune homme associe aux Parisiennes. Très vite, le visage d’Evelyne va devenir un phare dans la solitude d’Yves ; loin de le freiner, qu’il ne la connaisse pas l’autorise à vivre une vie rêvée avec elle, comme lorsqu’il rencontre le regard d’inconnues dans le métro et s’imagine faire partie de leurs vies. Qui est-elle ?
On devrait nommer les grandes expos à la manière des cyclones jamaïcains : Pedro pour Léonard, Arthur pour Le Greco. À la différence des cyclones qui ravagent tout, ceux-ci sont immobiles : ainsi la Joconde nous considère-t-elle depuis son étrange quiétude, impénétrable, et qui précipite des foules entières à son chevet. On s’est battu au Louvre, lors de la dernière rétrospective Léonard, pour entrer dans son champ de vision. Léonard lui-même écrivit qu’il avait peint quelque chose de « divin ». Pour autant, la Joconde n’est pas la Vierge. Elle n’est personne, d’où cette sensation de vide qui flotte autour d’elle, au milieu d’un paysage encore plus mystérieux.
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